Le saxophoniste hongrois et ses musiciens livrent un set de deux heures époustouflant, joué d'un seul souffle et en osmose totale

La musique d'Akosh est passionnante. Pour les amateurs de jazz, comme pour les novices. Car son jazz à lui, n'a rien de figé, est en mouvement, fl'irte avec les éléments. On se pose et on écoute, oreilles et esprit ouverts. Et on capte les émotions qui se dégagent des instruments: les pulsations organiques de la contrebasse, les crépitements de la batterie et, des, percussions, les remous bouillonnants des cuivres, du violon. Comme un volcan qui se réchauffe, prêt à exploser.

La musique d'Akosh, est libre, sans barrière (il reprend même un passage de Led Zeppelin), joué entre amis. Ses concerts sont des cours de récréations sonores, des laboratoires d'expérimentations. Chacun y joue, fort de préférence, créant un tumulte "bruitiste" d'une unité étincelante.

 
La présence de Bertrand Cantat (le chanteur de Noir Désir) au micro ne surprend pas. L'esprit de la musique d'Akosh est proche de celle du groupe bordelais: l'énergie qui se dégage, l'latruiseme des musiciens, le don de soi. Le concert de dimanche chez Mimi-La-Sardine était grandiose, en rupture totale avec tout carcan, joué avec maturité d'esprit de musiciens avertis, qui soufflent, cognent, ou hurlent, avec leurs tripes. Après deux hueres d'un set livré d'un seul souffle, public-très peut nombreux-sort rassasié; les musiciens épuisés.
 

O.Pernot