Concert d'Akosh S Unit à coté de Besancon le 7 juin 2001.
Les photos sont de "noirdesir25", et le commentaire de Max.

Akosh S : Sax tenor et soprano - sanza - clarinette metal

Joe Doherty : violon - sax alto

Christian Rollet : batterie

Christian Brazier: contrebasse

 

Samedi 7 Juin Besançon.

Au début, il n'y avait pas grand monde dans la petite salle du Cylindre (environ 30 personnes). On s'est dit qu'Akosh allait etre déçu du manque d'enthousiasme des Doubistes. Mais heureusement, le public s'est étoffé après le début du concert, pour atteindre quelques 100 personnes.

En attendant l'arrivée de nos 4 compères, le public s'est assis, et on est resté assis pour le concert lui-même. En effet, c'est bien plus confortable et plus agréable d'écouter ce genre de musique assis. Dès le début, Akosh a présenté son groupe : Joe Doherty, un gros et chevelu contrebassiste, un chauve batteur, et lui même ("Akosh Szelevenyi, je jouerai ça, pis ça et ça, et ça") Le premier set fut long et ô combien déroutant. En effet durant cette heure de musique dans tous les sens, la structure forcément rigide n'a pas sa place. Le premier sentiment que j'éprouve en écoutant cette musique est une impression étrange de liberté absolue. Chaque musicien joue ce qui lui plait, en tout cas c'est qu'on pense au premier abord. Fruit d'une intense "concentration", on arrive à entrevoir la solution : "cette musique à la fois grave et légère, terrienne et nomade, sensuelle et spirituelle" (livret de Elleter).

Akosh est inqualifiable : cet homme est tout. Et sa musique lui ressemble étrangement. Sa carrure impressionnante engendre une puissance musicale encore inconnue (pour moi). Entre les changements d'instruments, il laisse jouer ses compagnons et se ressource (avec une Amstel et une clope). Et c'est au cours d'une de ses pauses qu'un miracle survint : Joe Doherty a vraisemblablement dû jouer ce qu'il fallait pour faire naître chez Akosh une envie : il fait passer le mot aux musiciens qui jouent encore : "Azertis !". Que celui qui n'a rien éprouvé durant ce quart d'heure me fasse un signe : au-delà de toute rythme, mélodie, ver d'oreille, c'est toute la magie d'Akosh qui cloturera ce premier set. Enfin une pause auditive !

Le set suivant, un peu plus cours, est bien moins "corsé", plus calme, moins "chaotique". Ses instruments ne semblent pas suffire à Akosh, voila qu'il chante en soufflant. Cantat absent, c'est lui qui met au profit de la musique un murmure, à peine audible, mais bien présent. Fin du deuxième set. Le public en veut encore. Il revient avec sa sanza dans les mains. face au public. Sa voix accompagne ce rappel sompteux. Les autres musiciens, un par un, s'immiscent dans ce monologue. Je crois que c'est l'une des plus belles partie du concert, en tout cas au niveau de l'émotion (du groupe et du public). Malgré nos incessants rappels, ce morceau sera le dernier. Au bout d'une interminable attente à la buvette, Akosh ne viendra pas. On lui pardonne : il mange.

Max