--- Concerts ---

 

La version Power Trio du Meteor Show pour quelques dates en bretagne...

2 Octobre 2003 Lorient
3 Octobre 2003 Bruz
4 Octobre 2003 Loudeac

 

entre ciel et espace

21 Septembre 2003 Paris Planétarium de la cité des Sciences Rodlphe Burger _ Yves Dormoy _ Pierre Alferi
   

 

Une representation exceptionnel entre ciel et espace

Pour inaugurer la seconde saison du cycle Musique au planétarium : Starball 2, Rodolphe Burger invite le saxophoniste Yves Dormoy pour une création-projection dédiée au planétarium, revisité comme une chambre d'écoute et de lecture.

Rodolphe Burger jouera du sampler et de la guitare, Yves Dormoy jouera de l'ordinateur,

 

25 et 26 Septembre 2003 Toulouse "The Unknown" . Film de Tod Browning; musique de Rodolphe Burger (live)
   

 

J’avais envie d’évoquer avec vous L’Inconnu de Tod Browning, que vous avez magnifiquement mis en musique lors de votre carte blanche à la Cité de la Musique. Comment avez-vous travaillé ? Vous avez vu le film x fois ?

Le point de départ, comme souvent, c’est une commande, une proposition. C’est un film que je ne connaissais pas et le Musée d’Orsay organisait une rétrospective Tod Browning. La Cinémathèque présentait une nouvelle copie de L’Inconnu qui est un film culte. Ils m’ont donc proposé de faire une musique en live, en temps réel, sur le film. Donc, je reçois une cassette du film, et je tombe par terre puisque c’est un chef d’œuvre absolu du cinéma muet. Je pense que c’est ce que j’ai vu de plus fort…Ca va au-delà de Freaks. A plein d’égards c’est un film extrême qui va au bout des ressources du muet du point de vue de la lumière, du jeu d’acteur, de l’intensité du montage… Je prends ça comme une sorte de cadeau, et de défi aussi.

Attention Chef D’œuvre, donc on ne fait pas n’importe quoi. C’est un film qui se passe totalement de musique. De plus, handicap pour moi, je n’ai pas de mémoire visuelle…J’étais obligé de voir énormément le film, de l’assimiler, de l’apprendre par cœur. La première création a eu lieu à Orsay et j’étais tout seul. Ce que j’ai voulu faire, c’est ne pas être dans l’improvisation totale car je trouve que c’est souvent limité…souvent ça pêche car il y a une sorte de mécanique un peu obligée qui s’installe : quand le film speede, la musique speede…Je ne voulais pas non plus tomber dans une musique totalement enregistrée. Je voulais que ce soit réellement joué en live et d’ailleurs je comptais beaucoup sur l’impact de la projection elle-même. Le point de départ a été d’enregistrer le son du projecteur 35 mm d’Orsay, et de définir le point 0 musical à partir de ce son, que j’ai ralenti et qui est devenu une espèce de gimique, un élément de suspense.

A Orsay, tout s’est super bien passé…C’était bourré à bloc…Tous les fans de Tod Browning voulaient voir cette nouvelle copie. C’étaient vraiment des cinéphiles qui connaissaient eux aussi le film par cœur…eux, la musique, ils en ont rien à foutre. J’ai été en observation pendant une ou deux minutes et puis, j’ai senti que tout à coup, c’est parti… On a envisagé de fixer cette musique mais j’ai eu un problème technique donc quand la Cité de la Musique m’a proposé cette carte blanche, je me suis dit que j’aimerais beaucoup refaire quelque chose sur L’Inconnu, sachant que je devrais repartir de zéro.

J’avais une trace d’Orsay…avec DOCTOR L, on est reparti de ça…Il s’en est imprégné et il a lui-même choisi les sons. On a très peu répété et il s’est mis en position de contrepoint, c’est à dire qu’à partir d’éléments préparés, il envoie des choses, et là, ça devient génial…C’était très différent à Lille et à Paris. Un grand plaisir…

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