"On croit qu'on en est sorti" Ce dernier samedi de septembre;, à Bruxelles, le dépaysement est garanti dans la salle tout en longueur de musée, investi par les musiciens participant à l'une des dernières soirées du festival des nuits Botaniques. Cernées d'immeubles, ces anciennes serres recyclées en centre culturel ont conservées de leur vocation première plantes tropicales, parc fleuri, statut vert de gris et architecture du début XIX tout en mélangeant en un curieux mix post moderne structures métalliques et flambées horticoles. A 16 heure un taxi dépose sur les lieu un Sergio fatigué mais excité.Son emploi du temps est des plus chargé, ce qui n'est pas pour lui déplaire: Cet été il travaillait avec les noir désir, début septembre il revenait en banlieue parisienne pour mettre l'ultime touche à son deuxième album solo. Dix jours auparavant, il était a Bruxelles pour le mixage, mais il n'a conservé que trois morceaux et a repris tous les autres dans le studio installé dans sa cave. Hier, il faisait la première lecture de son disque au festival littéraire de Manosque dont il arrive en avion, demain il repart pour paris pour quelques journées de promo pour rejoindre le groupe en studio pour enregistrer les maquette du prochain album. Mais aujourd'hui il est là pour un tout autre motif: un duo partiellement improvisé avec le guitariste bruitiste Marc Saens, dans le cadre d'une soirée création baptisés l'Ile Électrique. Il s'agit en faite d'un concept inauguré au transmusicales 1998 par olivier Mellano (connu pour ses collaboration avec Dominique A et Miossec): la réunion d'artistes variés autour de projets expérimentaux pluridisciplinaires. Cette troisième édition pèche pourtant par excès d'ambition et s'étire d'une manière indigeste sur plus de 4 heures, desservant ainsi les intervenant qui réclament tous une attention et une écoute soutenue, que ce soit Polatronic et son light show ou les huit guitares mutantes de pink iceg club de mellano.
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"Devenir déclencheur" Par bonheur Sergio et Marc Saens intervienne beaucoup plus tôt dans la soirée, immédiatemnt après la vido inventive d'olivier Andu (en illustration d'un album intimiste) et les pièces sonores de Dominique Petitgand à partir de voix enregistrée (qui ont tellement impressionés Sergio, que celui ci envisage d'éeventulelles collabortions). En trentes minutes, ils explore avec brio toues les possibilité offertes par leurs instruments et leur dialogues à deux guitares tout en tention concocte un magma sonore traversé de bribes de mélodie aussi tendue et obsétinnelles que des souvenirs. Alors que son complice intériorise Sergio encore plus expressionniste qu'au sein de Noir Désir, arpente la scène se recroqueville et se détend en balançant des coup de pieds en l'air comme si il voulais traduire cette nervosité échevelé qui transfigure leur prestation . la complicité qui les unis est évidente, et pourtant ils ont volontairement limité les répétition pour préserver la spontanéité.
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Soulagé et détendu en fin de soirée, Sergio ne taris pas d'éloge à propos de Marc Saens et son partis pris de liberté. Et envisage déjà des suites,comme l'enregistrement d'un livre disque ("passage avec palmier") et d'autre interventions communes sur scène . Il savoure les rencontres et prône la multiplication de tel points de convergence entre peinture, vidéo et musique: il a d'ailleurs fait appel au peintre Paul Bloas pour réaliser la pochette de son disque. Ce soir, il ne parlera ni de son projet solo ni de son groupe. Mais quatre jours plus tard, à paris, l'artiste a pris du recul et , lui qui se plaint de ne disposer d'assez de temps, accepte de faire longuement le point sur ses multiples activités. Le surlendemain, il quitte la capitale où il ne reviendra que in octobre pour assurer trois soirs de suite la premier partie des Hurleurs au lavoir Modern avant de retrouver Noir désir. Serait-il devenu l'Homme pressé autrefois vilipendé ? Non, car il sait prendre le temps quand il le faut et rester ouvert à tous les apports extérieurs. Pour lui, le surmenage artistique est garant d'une liberté créatrice qu'il affirme de plus en plus fort.
Il s'en explique
Georges Hvernaud Georges Hvernaud édite son chef-d'oeuvre "La peau et les os" en 1949, après son expérience de réclusion dans un camp de prisonniers en Allemangne et son retour dans la France d'après-guerre où il se sent totalement décalé. Malgré la caution de personnalités comme Etiemble ou Raymond Guérin, ce premier roman passera inaperçut, tout comme "Le wagon à vaches" en 1953. Hyvernaud ne publiera plus rien et mourerra méconnu en 1983. Deux ans plus tard, la réédition de ses deux ouvrages ainsi que de sa correspondance le transformera en un auteur culte dont la cote et les ventes n'ont pas depuis cessé de croître.
H.M. rock & folk novembre 2000
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