"Du ciment sous les plaines" 1990 - Barclays
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En route pour la joie
En 1990, Noir Désir s'attaque seul à la réalisation et la production de l'album "Du ciment sous les plaines" au studio de leur début (ICP à Bruxelles). Cet album est assez étrange à l'image des images du livré. On bondit d'un univers à l'autre, de la froideur de "Si rien ne bouge" à la chaleur du "Zen émoi", et à la sueur d' "En route pour la joie". Tient, un titre bien optimiste: "En route pour la joie", portant ce titre n'a rien de joyeux. "Qui a miné la base / Qui a fait sauter l'pont / Qui avait disposé / Du ciment sous les plaines". On y retrouve toutes les tares de notre société, tout la fatalité de notre histoire, et enfin et toujours l'espoir. La poésie des textes est toujours présente, à vraie dire Bertrand Cantat, parolier attitré du groupe depuis leur début, a fournie un travail énorme qui n'a hélas pas été grandement salué. Pourtant des chansons comme "Si rien en bouge" , "Elle va où elle veut" sont de petits chefs d'oeuvre d'ecriture. Serge Teyssot-Gay (guitariste) reconnaît le premier le formidable travail de leur chanteur, et avoue même par la même occasion que le succès relatif de l'album, en tant que tout, est probablement du au faite que d'un point de vu musical le groupe n'a pas sut trouver des riff forts, des thèmes accrocheurs comme auparavant. Pourtant certain titre, comme "Charlie", "The holy economic war", "No No No" ou encore et toujours "En route pour la joie", sont souvent si ce n'est quasiment toujours interprétés par le groupe lors des concerts et le public en est très satisfait. "Du ciment sous les plaines" est un superbe album quoi qu'on en dise. Il faut le prendre comme il est, et le redécouvrir au travers des concerts, ou le groupe donne encore plus de force, plus de sons, plus d'impro, plus de vie à tous ces titres. |