1
|
Volcano
|
2
|
Man Hunt
|
3
|
Waiting
|
4
|
Nightmare
|
5
|
Sun Looms
|
6
|
Virus
|
7
|
Earth Shrink
|
Le premier album solo de Sergio, qui s'intitule donc Silence radio, est sortie en 1996. Il est très différent de ce que fait habituellement Sergio avec Noir Désir. Beaucoup plus électrique, on sent l'âme du guitariste qui aime jouer avec son pédalier.
Dans "Silence Radio", Sergio à composé la musique et les paroles, et il joue des tous les instrument. En faite il fait tout. Petite anecdote, les paroles ont d'abord été écrites en français puis traduite en anglais par un ami, allez savoir pourquoi ! En tout cas son travail est superbe !
En bref c'est un remarquable album et n'hésitez pas à l'acheter si vous tombez dessus.....dans une brocante. Car hélas il n'est plus disponible et ne le sera sûrement plus jamais dans les grands distributeurs de disques.
Extrait du livre d'H.M. Noir(s) Désir(s) Très personnel et intimiste, ce rnini-album de sept titres ne correspond à rien de ce à quoi on pouvait s'attendre . il est totalement hors normes par rapport aux productions de l'époque, si ce n'est une certaine parenté avec des essais de Kat Onoma ou de son chanteur-guitariste, Rodolphe Burger. Un peu gêné pour le chroniquer, je l'envisage d'une manière assez symptomatique comme "un véritable OVNI ". Sergio m'apprend qu'il résulte de la cessation des activités de Noir Désir - "J'avais envie de faire quelque chose depuis plusieurs années et là, j'avais le temps puisqu'on avait décidé un break de huit mois. En fait, je joue tous les jours pour moi, et je voulais me prouver que j'étais capable de concevoir mon propre univers, qui n'avait rien à voir avec celui du groupe." Voilà pourquoi Bertrand comparera l'accouchement de ce projet à "une psychanalyse". Ses caractéristiques d'introspection musicale sont peut-être à rapprocher d'une thérapie, mais constituent avant tout une affirmation et une libération . affirmation d'une créativité propre, et libération du groupe conçu comme une sorte de carcan. Ainsi, par rapport à Bertrand, une complicité maintes fois attestée et vérifiée ne préserve pas pour autant du regard réducteur de médias rassurés par l'existence d'une hiérarchie imaginaire, avec un chef de file et un second couteau. Un peu effrayé de cette indépendance soudaine, Sergio est tenté de se raccrocher à ses complices habituels pour les voix - "Depuis des années, je voulais composer des morceaux et, puisque j'hésitais à chanter, je souhaitais mélanger différents intervenants comme Bertrand ou Rodolphe. Quand j'ai appelé ce dernier pour lui faire écouter des bouts d'idées, il m'a convaincu . "Vas-y, chante". Et j'ai ainsi découvert que chanter, c'est le pied !". La conception a débuté avec la nonchalance d'une exploration tous azimuts pour se terminer dans l'urgence . "L'ensemble m'a pris six mois. J'ai commencé avec un walkman car je n'avais pas encore aménagé mon studio. Au bout de quatre mois, j'avais obtenu un véritable puzzle, explosé dans tous les sens malgré des éléments qui communiquaient entre eux. Au bout de six mois et demi, je n'avais toujours aucun morceau de terminé. je me suis alors forcé à enregistrer un titre par jour et à me fixer une date butoir." Le résultat n'est pour lui qu'une sorte de brouillon .Il a tout réalisé personnellement et envisage des instruments additionnels en studio. "Quand ils ont écouté la maquette, les copains ont tranché . "Qu'est- ce que tu vas t'emmerder à tout reprendre ? L'émotion est là, alors garde tes bandes telles quelles."; ils m'ont convaincu - leur avis extérieur m'a permis de savoir où j'en étais. En fait, je ne sors pas un disque fini mais des maquettes que j'aime bien et que j'ai envie de faire écouter." Le résultat n'a bien sûr rien à voir avec du Noir Désir mis à part une certaine manière de privilégier les climats et d'altener phases de névrose et d'apaisement. Comme pour mieux se démarquer de toute comparaison, il arbore un parti pris anglophone : "je n'écoute pratiquement que des disques en anglais . j'apprécie les sonorités de cette langue et j'ai grandi avec. Par contre, la chanson française ne me touche pas et le seul groupe en français que j'aime vraime c'est les Young Gods : j'étais incapable de faire sonner des textes en français, d'autant plus que je ne sais pas précisément comment travaille Bertrand, vu qu'on n'en parle jamais. J'ai donc écrit en français des textes qui fonctionnaient par associations d'images ou de sensations et j'ai fait appel à un traducteur." L'expérience lui a permis de prendre confiance en lui, de s'affirmer, et surtout de se prouver qu'il y avait une vie artistique au-delà de Noir Désir. "L'existence d'un manque a été l'une de mes motivations, même s'il ne s'agit pas de la principale. Dans un groupe, tu ne peux pas tout faire car il faut tenir compte des autres. Pour les compositions, je n'amène pas des morceaux finis mais uniquement des riffs et il se passe quelque chose ou pas. Deux des morceaux du disque correspondent à des idées que j'avais proposées a Bertrand mais qui ne lui avaient rien inspiré : j'avais envie qu'elles existent. Si le groupe les avait acceptées, j'aura apprécié, mais il est finalement plus logique d'avoir dissocié cette expérience de notre vie commune car elle est très personnelle". Cette ouverture solo contribue paradoxalement à renforcer l'unité du groupe . "C'est fini et je n'ai plus envie de me replonger dans cet univers. Si j'élabore une autre tentative, elle sera différente. Actuellement, je suis à nouveau complètement dans l'histoire du groupe et je n'ai donc absolument pas le temps d'envisager de bosser pourmoi ou de faire de la scène." H.M. "Noir(s) Désir(s)s" |